À la rentrée scolaire, l’été quitte l’atmosphère,
Et dit aux jeunes : « je reviendrai pour tout refaire ».
Puis, l’automne arrive, avec une démarche spectaculaire,
Et repart lui aussi, en disant d’une voix parlementaire :
« Je reviendrai, c’est clair ».
L’hiver alors se présente, avec pluie et éclair,
Néanmoins s’en va, en disant qu’il n’est qu’intérimaire,
Et reviendra chaque fois que c’est nécessaire.
Puis, par un soleil doux, le printemps pointe pour les distraire,
Mais, comme les précédentes saisons, part sans une journée supplémentaire,
Et promet qu’il reviendra pour les satisfaire.
L’été de retour, les élèves s’apprêtent à quitter l’environnement scolaire,
Quand le temps assidue, stricte, ponctuel se mit en colère :
Avez-vous pensé à moi, qui suis là depuis des millénaires ?
Qui vais sans retour, emportant votre enfance, votre adolescence temporaire !
Allez, adolescents aujourd’hui, adultes demain, personnes âgées lendemain,
Donnez-vous la main,
Souriez, riez, semez la joie et la bonne humeur,
Offrez des roses, à celui qui refuse de donner un pétale,
Faites éclater de rire, celui qui n’arrive plus à sourire,
Chaque bon geste est une marque que vous gravez sur moi,
Moi, le temps, moi l’éternel et moi l’éphémère.
