En voiture. En vacances.

La veille des vacances, toute ma famille était à pied d’œuvre pour que le voyage se passe dans de bonnes conditions. Même Félix, le chat, faisait des allers-retours entre le garage et la maison. Pourquoi ? Parce qu’il était excité par ce mouvement et cette effervescence inhabituels chez nous.

Les tâches étaient réparties pour que tous les membres s’appliquent et ne fassent pas un travail à la hâte. Il ne fallait rien oublier. Maman préparait les valises, papa les rangeait soigneusement. Il avait même installé le porte-bagages, car il fallait laisser une place confortable pour Félix dans le coffre..

Pour une fois, maman n’eut pas besoin de nous réveiller le matin. Bien sûr, c’était un jour de voyage et non d’école ! Nous nous levâmes même avant les parents. Mais pendant le petit déjeuner, ma petite sœur Jade fit la tête car elle voulait garder Félix avec nous, sur la banquette arrière.

– Non, ma chérie, c’est interdit, dit papa pour la raisonner.

– Mais Félix sait se tenir tranquille !

– Non, ma puce, un chat, un chien ou tout autre animal de compagnie doit être installé dans le coffre. Nous nous arrêterons toutes les deux heures pour faire une pause comme l’indique la loi, et tu pourras jouer avec lui un moment.

– Hmmm !

– En plus, toi et Théo, vous serez installés sur les sièges rehausseurs, ajouta maman.

– Nonnnnnnnn ! Je suis assez grande, moiiiiiii ! cria ma petite sœur.

– Tu es assez grande pour comprendre que tu ne dois pas jouer avec les poignées de portières, que tu dois toujours descendre du côté du trottoir. Pour ne plus te servir de ce siège, il faut encore attendre. Entre 4 et 10 ans, les enfants doivent l’utiliser.

– Moi, j’ai 11 ans, je peux m’installer près de papa, dis-je avec fierté.

– Non, fiston, tu resteras sur la banquette arrière et tu attacheras bien ta ceinture de sécurité.

– Mais maman aura Théo sur les genoux, pour lui donner le biberon quand il en aura besoin ! Elle doit s’installer derrière, c’est plus pratique.

– C’est interdit de mettre un enfant sur les genoux. Tu sais qu’en cas de choc à 50 km/h sans ceinture de sécurité, cela est équivaut à une chute du quatrième étage !

– Oh, fit Jade, horrifiée, en mettant sa main devant sa bouche.

– Vous n’arrêtez pas de tout nous interdire ! repris-je.

– Ne fais pas ceci, ne fais pas cela, fais ceci, fais cela …, chantonna ma petite sœur.

– Nous aussi, nous avons des interdictions, assura maman.

– Ah bon ?

– Oui, le Code de la route regroupe les règles qui permettent de se comprendre, pour éviter tout accident. Par exemple, nous ne devons pas rouler à plus de 110 km/h sur une autoroute quand il pleut. Nous ne devons pas utiliser le téléphone en conduisant. La vitesse maximale autorisée en ville est de 50 km/h. Au feu orange, un automobiliste doit freiner et s’arrêter. Il faut 130 mètres pour s’arrêter quand on roule à 130 km/h…

– Le conducteur doit s’assurer qu’il n’a pris aucun médicament susceptible de diminuer sa vigilance pour conduire. Il ne doit pas prendre de boissons alcoolisées non plus. En cas de panne, il doit allumer les feux de détresse et utiliser le triangle de signalisation. Il doit mettre aussi un gilet fluorescent, ajouta maman.

Une fois le petit déjeuner terminé, papa se leva, commença à ranger la table, maman fit la vaisselle et remit tout en place. Nous nous précipitâmes à la salle de bains pour nous laver les dents et passer en même temps aux toilettes, afin d’éviter de nous arrêter toutes les cinq minutes sur la route.

Nous partîmes.

Sur la route, papa dit :

– Savez-vous, les enfants, que si maman ne met pas sa ceinture de sécurité, c’est moi qui paierai une amende ?

– Non, ce n’est pas toi qui vas payer l’amende, tu la paieras si le passager a moins de 18 ans, répondit maman avec un grand sourire.

– Attention, papa, il y a un cycliste devant nous, mets tes clignotants pour le doubler, dis-je.

– Ce n’est qu’un gamin, qu’est-ce qu’il fait sur la route ? Il doit rouler sur le trottoir, c’est plus sécurisant, répondit-il.

– Non, à partir de 8 ans, les enfants n’ont plus le droit de rouler sur le trottoir à vélo. Il a bien fait de mettre un casque et un gilet fluorescent. Il respecte bien le Code de la route, intervint maman.

 

Quelques minutes plus tard, maman reprit la parole :

– Arrête-toi, nous sommes devant un passage à niveau, le feu clignote !

– Ne t’inquiète pas, je fais très attention, je suis responsable, assura papa.

Pendant un long trajet, je m’amusais à compter les arbres qui défilaient à ma droite, à lire et à essayer de retenir les immatriculations des voitures qui nous doublaient, qui ne respectaient pas la priorité, à prendre des photos, lorsque, tout à coup, je me souvins de la promesse que papa m’avait faite.

– Papa, tu m’avais promis, quand je t’ai aidé à ranger le garage, de m’autoriser à pêcher avec ta canne !

– Je n’ai qu’une parole, fiston, tu as tout disposé en bon ordre, et la voiture et le garage. Je n’ai même pas vérifié derrière toi.

– J’ai aussi enlevé du coffre la roue, qui prenait trop de place…

– Quoi ?!!! s’exclama maman.

– Mince ! Tu as enlevé la roue de secours ! Je ne m’en suis même pas aperçu.

– Elle prend beaucoup de place, dis-je, un peu confus.

– Non, elle sert à remplacer une roue crevée. Tout conducteur doit l’avoir dans sa voiture, expliqua maman.

Papa fit demi-tour pour récupérer ce que j’avais enlevé de la voiture. Les dos-d’âne que nous rencontrâmes sur la chaussée l’obligèrent à ralentir… Il était fâché, mais ne m’avait pas grondé… La chance !

www.securite-routiere.gouv.fr

 

  • Auteure : Rmili Fatiha
  • Illustration : Rmili Fatiha
  • Date de parution : 19/05/2020
  • Thème : La prévention routière
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