L’avare et la voleuse

Résumé :

Louis, un riche homme qui n’a jamais connu des moments difficiles rencontre une pauvre dame avec des enfants. Il finit par comprendre que partager, aider l’autre est un acte humain…

Il était une fois un homme très riche qui gardait toute sa fortune pour lui. Il s’appelait Louis, ses cheveux étaient grisonnants, ses yeux étaient deux émeraudes. Il portait des vêtements sobres.

Louis avait une soixantaine d’années. Il dirigeait plusieurs grands magasins dont un supermarché et une bijouterie. Il était proche de la retraite et vivait dans un appartement en plein cœur de la ville.

Un jour, alors qu’il était dans son supermarché, il aperçut une jeune femme en train de voler plusieurs produits. Elle portait de vieux vêtements déchirés et sales. Elle était chétive, avait de longs cheveux châtains et un regard lugubre. Louis réagit immédiatement et d’un pas vif alla vers elle :

– Que faites-vous ! C’est une honte, sortez de mon magasin !

– Je suis navrée, mes enfants et moi avons faim, nous n’avons plus d’argent. Pouvez-vous nous aider ? dit la jeune femme, la voix tremblante et le regard fuyant.

– Je ne peux rien vous donner, vous n’avez qu’à trouver du travail, rendez-moi ce que vous m’avez volé, et je ne veux plus jamais vous revoir ! ordonna Louis l’air renfrogné.

La jeune femme sortit de son vieux sac en toile les produits et les reposa sur l’étagère du magasin, puis s’en alla chancelante et  rentra bredouille.

Le lendemain, en travaillant dans sa bijouterie, il entraperçut de nouveau la jeune femme avec ses enfants dans un magasin de fruits et de légumes. Une nouvelle fois, elle commença à voler. La gérante du magasin lui demanda gentiment de reposer les aliments. La jeune femme lui expliqua sa situation et la gérante accepta de lui donner quelques fruits. Louis observa la scène de loin et ne comprit pas la réaction de la gérante. Il était sidéré.

Le soir, lorsqu’il rentra chez lui, il revit cette femme et ses enfants assis sur un banc, ils étaient couverts d’une simple petite couverture. Il pleuvait et ils semblaient être transis de froid. Louis fut stupéfait de les voir supporter ce froid glacial mais resta insensible.

Comme chaque année, le jour de Noël, Louis retrouva sa famille. Il reçut de nombreux cadeaux, alors que lui n’en offrit aucun, comme à l’accoutumée. Selon lui, tout cadeau était du gaspillage inutile, pourtant, il gardait bien tout ce qu’on lui offrait !

De retour chez lui, il déposa ses cadeaux sur une table en bois et regarda par la fenêtre. Il vit de jolies décorations et des gens heureux. Louis revit une nouvelle fois la jeune femme au regard triste. Cette fois-ci, Louis ne put rester insensible. Il eut pitié d’elle et décida d’aller la voir, car Noël est un moment où l’on ne se sent jamais seul mais également un moment de partage. Il lui dit :

– Pourquoi pleurez-vous ?

– Mes enfants aimeraient avoir des cadeaux pour Noël, mais je n’ai pas les moyens d’en acheter !

Louis eut une profonde tristesse. Enfin il ressentit de la culpabilité, et lui donna assez d’argent pour qu’elle puisse offrir des cadeaux à ses enfants.

La femme lui offrit un splendide sourire et le remercia. Ils entamèrent une discussion. La pauvre femme lui conta comment sa vie avait basculée, comment elle était passé d’une personne ayant de larges ressources à une mendiante.

Louis sentit une grande sincérité dans ses paroles, et sans le vouloir, il conta à son tour sa vie, ses peurs, ses joies et ses angoisses. C’était la première fois qu’il se livrait autant à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il en fut le premier surpris.

Le bourgeois apprécia ce partage de confidences.

Quelques jours après, il lui proposa de venir travailler dans un de ses magasins, et lui prêta un logement. Tous les dimanches, le vieil homme lui proposait de venir avec ses enfants déjeuner chez lui.

Depuis, la famille nageait dans le bonheur, et Louis vainquit son côté avare et apprit à partager.

©Tous les droits sont réservés (copyright 2022) 

  • Autrice : Mathilde L.
  • Illustration : Mathilde L.
  • Âge : 12 ans
  • Établissement scolaire : St-François-de-Sales 
  • Morale : Aider les nécessiteux est un bon comportement.
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