Le balai

Après avoir lu un poème de Francis Ponge « le cageot », afin d’illustrer que tout est matière à poésie s’il y a musicalité, Anselme (en 5ème) a écrit ce poème.

                       Mme Sylvaine Cousin, professeure.

Le cageot
A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu’au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu’il enferme.
A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l’éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d’être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques – sur le sort duquel il convient toutefois de ne s’appesantir longuement.
Francis Ponge – Le Parti pris des choses – 1942

 

Le balai, dans les dessins animés, peut servir à voler.

 

Le balai, pour une star ratée, peut servir à chanter.

 

Le balai d’un fil et d’un bouchon affublé, peut servir à pêcher.

 

Le balai en monsieur à moustaches peut te transformer.

 

Le balai utilisé comme une béquille peut servir à marcher.

 

Mais surtout, surtout, le balai sert à balayer.

 

©Tous les droits sont réservés (copyright 2022)

 

        

  • Auteur et poète : Ansleme G
  • Illustration : Image libre de droit
  • Âge : 12 ans
  • Établissement scolaire : St-François-de-Sales
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