Ô mère !

Dans une extrême douleur qu’aucun homme ne peut sentir,

Tu m’as donné la vie, sans condition et avec sourire,

Encore fébrile, tu m’as serré dans tes bras, et tu as commencé à me nourrir,

Ce jour de ma naissance, tu as passé ma vie avant la tienne pour me voir grandir,

Tu t’es engagé de ton propre gré et avec joie pour me servir,

Durant de longues années, sans que je n’entende de toi aucun soupir.

Ô mère !

Tu m’as appris à marcher, à parler, à manger et à grandir,

Malade, fatiguée ou déprimée, tu gardais toujours le sourire,

Sur tous les fronts : au service du père, de la sœur ou du frère, tu n’as pas manqué de me conduire,

Vers l’âge adulte avec tout ce que tu as pu m’offrir.

Ô mère !

Une fois grand et fort, j’ai fait mes valises,

Et je t’ai quittée avec la confiance en soi que tu m’as apprise,

Pour jouir de la vie, loin de toi, avec une fierté que rien n’égalise,

Après t’avoir dérobé ta jeunesse, je suis parti sans excuses.

Ô mère !

Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas dit ?

Que si j’ai réussi, c’est que tu m’as appris,

Que si je suis, c’est que tu étais.

Ô mère !

Tu es ma couronne, tu es ma déesse,

Jamais je ne pourrai te rendre ni ta bonté ni ta gentillesse,

Jamais je ne t’indemniserai ta jeunesse,

Même si je travaille pour l’éternité avec adresse.

Ô mère !

Je défierai toute femme qui prétendra m’aimer plus que toi,

Toi le don de tous les temps, toi l’amour adéquat,

Toi l’espoir, toi mon histoire,

Que je raconterai à toute femme avec fierté et victoire.

  • Auteur : Rmili Fatiha
  • Date de parution : 02/06/2017
  • Thème : La famille
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