Un heureux hasard

Résumé :

Georges, un vieil homme qui vit seul, est blessé dans la forêt. Il n’arrive plus à se mettre debout. Auguste, un sexagénaire le trouve et l’aide à rentrer chez lui…

Dans une contrée lointaine aux pieds des montagnes, vivait George. Ce dernier était un homme aussi excentrique que taciturne. Il ne vivait que de la chasse et de la cueillette. La vie n’était pas facile tous les jours pour ce pauvre monsieur.

Un jour qu’il s’apprêtait à partir à la chasse, il aperçut qu’il y avait une couche épaisse de brouillard. Mais il ne pouvait attendre cette nappe de brouillard se dissiper, puisqu’il n’avait pas mangé depuis un moment, et n’avait même pas un oeuf à mettre sous la dent. Son ventre grouillait de faim.

Cependant, il s’arma d’un long bâton pour pouvoir tâtonner et trouver son chemin, prit sa gibecière, et ferma la porte derrière lui.  À peine il plaça quelques pièges pour capturer un lièvre  que le brouillard devint de plus en plus dense. Hélas, il ne sut plus comment retourner chez lui, car le brouillard lui masquait la vue. Têtu comme il est, il ne voulut pas attendre. Sur le chemin sinueux et caillouteux, il trébucha et tomba. Il perdit conscience.

Après des heures sous un froid glacial, une lumière le fit revenir à la vie, il ouvrit les yeux péniblement. Il reconnut avec difficultés la silhouette d’un homme.

– Bonjour, avez-vous besoin d’aide ?

– Qui êtes-vous ?

– Je suis Auguste, je viens de l’autre extrémité du village.

– Pourquoi êtes-vous là ?

– J’ai tout perdu : ma maison, mes outils de travail, lors d’un horrible incendie. Je suis en train de voir comment construire une nouvelle maisonnette pour commencer une nouvelle vie.

– Avec ce maudit brouillard, je me suis peut-être cassé une jambe.

– Laissez-moi vérifier si c’est une entorse.

– Aïe, Aïe, ne forcez pas, j’ai mal !

Aussitôt, Georges s’évanouit et devint immobile comme une momie. Auguste se hâta, sortit sa gourde de sa poche, l’aida à ingurgiter quelques gouttes d’eau. Le blessé reprit ses esprits.

– Où habitez-vous ?

– Dans une cabane à des heures d’ici.

– Je peux vous porter sur le dos, mais, il faut que je sache où se trouve exactement votre maison.

– Avec ce brouillard, vous risquez de faire une chute et de vous blesser, vous aussi.

– Je ne peux vous laisser dans cet état. Il fera nuit bientôt.

– Non, allez-vous-en, poursuivez votre chemin, et laissez-moi ici.

– Il y a des animaux féroces qui peuvent vous engloutir en une bouchée !

– Je n’ai pas peur de mourir, j’ai trop mal.

Auguste était un gaillard déluré et vaillant, il ne laisserait jamais une personne blessée à l’abandon. Il mit Georges sur son dos, s’appuya sur le bâton qu’il avait, et prit la route.

Des heures plus tard, le brouillard commençait à se dissiper et des lueurs de soleil arrivaient à les réchauffer. Ils furent contents de pouvoir cheminer sans entraves. Tout à coup, ils entendirent un hurlement à quelques mètres d’eux. Georges fut pris de panique. Il ordonna à Auguste de le déposer et de s’enfuir, car la horde de loups finirait par les vaincre, mais Auguste était loin d’avoir cette pensée. Il déposa Georges, l’entoura de grandes branches et alluma le feu. Dès que les loups se montrèrent, il commença à leur jeter des branches en feu et de grosses pierres jusqu’à ce qu’ils firent demi-tour.

Des heures et des heures étaient passées. Ils arrivèrent à une rivière grouillante de poissons, Auguste en profita pour pêcher quelques uns. Il alluma le feu, grilla les poissons, chauffa de l’eau et fit un bon thé. Georges commença à se sentir mieux.

Lorsqu’ils finirent de manger, ils traversèrent la rivière, mais cette fois, Georges s’appuya sur l’épaule d’Auguste, et une fois arrivée à l’autre rive, ce dernier pêcha d’autres poissons et les mit dans sa gibecière. 

Une fois arrivés, le brouillard était totalement dissipé, mais le soleil était déjà couché. Augustin posa précautionneusement le blessé sur sa couchette, lui prépara un bon café chaud, lui banda la cheville. Lorsqu’il s’apprêta à partir, Georges affirma :

« Non, tu ne partiras pas cher ami. Reste chez moi autant que tu veux. Nous allons construire ta maison près de la mienne, j’ai tout ce dont on a besoin pour bâtir une belle demeure ! »

©Tous les droits sont réservés (copyright 2022)

  • Auteur : Mathis
  • Illustration : Composition du  site
  • Âge : 12 ans
  • Établissement scolaire : St-François-de-Sales 
  • Morale : L’empathie est une belle vertu
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