Ne me parle pas de l’amour,
C’est toujours la même mélodie, c’est toujours le même refrain,
Après chaque histoire, tu crois que c’est la fin,
Puis, subitement, tu es emporté comme la brise du matin.
Avec sérénité, jubilation ou chagrin,
Tu parles alors de ses secrets jardins,
Tu te sens bien ainsi, bercé par le destin,
La fin, l’amertume, dans tes yeux sont loin.
Et puis un jour….
****
Ne me parle pas de l’amour,
Tu crois que tu es seul à le vivre, mais détrompe-toi,
L’amour papillonne dans tous les cœurs avec détermination et foi,
Déclenche des histoires inouïes réfractaires aux lois,
Met fin à bien d’autres avec nonchalance et parfois,
Il file comme le temps, traversant ta vie, toi stupéfait, tu demeures coi,
Chamboulant tout, l’amour te laisse consentant sans autre choix.
***
Ne me parle pas de l’amour,
Tu crois t’y lier éternellement,
Mais un jour, consentant ou récalcitrant,
Tu regardes ses maillons se défaire lentement,
Avec incompréhension, tu restes impuissant,
À le retenir ou à arrêter le temps.
Parfois, tu évoques ces moments de bonheur débordants,
Parfois, tu évites de t’en rappeler expressément,
Jusqu’au jour où tu le retrouves, alors, tu le ressens pleinement,
Sans rien lui avoir demandé, ni l’avoir invoqué pourtant.
***
Ne me parle pas de l’amour,
Parfois violent, parfois doux et réconfortant,
Parfois si dur de s’en défaire, parfois un soulagement.
L’amour s’empare du vulnérable comme du puissant,
De l’être doux jusqu’au plus méchant,
Il n’épargne personne, ne connaît pas de saisons.
****
Ne me parle pas de l’amour,
Ce n’est sûrement pas la première ni la dernière fois,
Qu’il frappe à ta porte et s’empare de toi,
Te fait rêver, te fait croire que tu es reine ou roi,
Puis un beau jour, tu te lèves, le cœur enflammé ou brisé,
Avec une immense envie d’en parler.
© Tous les droits sont réservés (copyright)
