La violence est un signe de faiblesse

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Les acteurs sont des adolescents (15 à 21 ans) et des  enfants (10 et 12 ans).

Apprendre au jeune, homme de demain, de ne jamais faire usage de violence (physique ou autre) envers sa femme, son amie, ou sa compagne, non plus sur ses enfants.

La scène doit être divisée en deux parties, où joueront la première famille et la deuxième. La première famille est constituée du père Lucas,  de la mère Cathrina, du garçon Noé et de la sœur  Héloïse. La deuxième famille est constituée du père brutal Arthur, de la mère aimante Madisson, du fils Jérôme et de la fille Helena.

Lucas, le père est en train de regarder la télé, les enfants sont en train de lire, Cathrina, la maman s’apprête à repasser une chemise de son mari, il se lève, et va vers elle… Toute la famille s’exprime à voix basse et calme…

 

Lucas : attends Cathrina, je vais le faire. Tu t’es levée tôt le matin, pour ranger la maison.

Cathrina : ne t’en fais pas. Les années coulent comme un courant d’eau. Bientôt les enfants seront plus grands, et nous aideront à faire les tâches ménagères.

Noé ferma son livre, se redressa et dit à son père 

Noé : papa, les hommes ne font pas de tâches ménagères, c’est la spécialité des femmes.

Cathrina : Quelle idée !

  Noé : Je ne me vois pas repasser, balayer et passer la serpillère. C’est ridicule !

Lucas : tu vis dans cette maison non ? Donc mon grand, tu dois participer.

Noé fait un geste de fatigue ou d’évanouissement, et se remet sur le ventre en ouvrant son livre. Entre temps, Lucas va repasser et Cathrina va plier le linge (des chaussettes, des écharpes, des serviettes, etc.) La deuxième famille entre en scène… Le papa doit hurler à chaque réplique, la maman doit répondre d’un ton apeuré et faible, les enfants apeurés.

Arthur : et cette chemise, pourquoi elle n’est pas encore repassée ?

Madisson : sois patient, j’ai à peine fini de ranger la cuisine…

Arthur : et qu’est-ce que tu faisais depuis le matin ? hein ? parle !

Il jette la chemise au pied de sa femme avec violence.

Madisson : non Arthur, j’ai fait les courses, balayé  devant  la maison, donné à manger aux chiens, passé l’aspirateur, dépoussiéré, préparé à manger, et…

Il l’interrompt

Arthur : tu ne veux pas que je le fasse à ta place ? dis-le ? allez vas-y, ne te gênes pas.

Madisson avec une voix tremblante

Madisson : je souhaite juste que tu m’aides, sortir le chien par exemple.

Arthur : et puis quoi d’autre ? hein ? tu es bonne à glander devant la télé ?

Madisson : doucement Arthur, tes enfants sont là !

Arthur : les enfants ? Vu les notes qu’ils ont, ils ne sont pas mieux que toi.

Madisson : mais tu pourras au moins les aider ?

Fou de rage, Arthur avance fermement vers sa femme, et la prend fermement par les bras

Arthur : et toi tu sers à quoi, si tu n’arrives même pas à t’occuper de tes enfants, parle, parle !

Arthur fait semblant de la secouer et la pousser. La maman tombe par terre, les enfants accourent, s’assoient et se cachent le visage dans les bras de leur mère. Arthur sort en hurlant.

Arthur : je ferai mieux d’aller boire un verre, que de rester avec vous.

La deuxième famille entre en scène

 

Lucas : les jeunes, préparez vos affaires, dès que je termine de repasser et faire la vaisselle, je viens avec maman voir ce que vous avez appris aujourd’hui.

Noé : le papa de Jérôme ne fait rien de ce que tu fais papa. Il ne fait que crier sur la maman, et même sur sa  sœur Héléna, les traitant de paresseux. Ils le surnomment « Superman ».

Cathrina : « Superman » ?! Superman aide les gens qui ont besoin de lui. D’après ce que m’a raconté ta  sœur, je pense qu’il a besoin d’aide, lui tout d’abord, pour pouvoir accomplir son devoir de père et compagnon, et aider sa famille.

Lucas : c’est vrai, votre maman a raison ; si ce papa était bien élevé, il n’aurait pas agi ainsi avec sa propre famille. C’est hallucinant !

Cathrina :  il n’est pas bien le pauvre,  et ne sait l’exprimer que par des cris et des violences.

Noé : et malgré ceci, il est fort quand même, tout le monde à la maison le craint.

Lucas : non fiston, il est trop faible, mais il l’ignore et ignore que tout le monde est au courant  de sa maladie.

Héloïse : il est malade ?!!!

Cathrina : quand on recourt à l’agression qu’elle soit verbale ou autre pour s’exprimer, c’est qu’on est malade.

Lucas : C’est vrai, votre maman a raison, la violence est une pathologie, et il faut dans ce cas-là se faire soigner.

Noé : j’ai de la peine pour Jérôme et Héléna, ils ne sont pas heureux.

Cathrina : Le jour où il réalisera qu’il est en train de détruire les gens qui l’aiment, le jour où il s’éveillera et comprendra que la violence est une faiblesse, et que toute personne intelligente ne recourra jamais à la violence pour répondre, il ira se soigner et changera de vie.

La maman prend son garçon dans les bras, et pose la main sur les cheveux de la fille. Le papa les rejoint et se tiennent tous dans les bras.

 

De l’autre côté la deuxième famille

 

La maman se relève, tient ses enfants

Madisson : n’ayez crainte, il est de mon devoir de vous protéger et aider votre papa.

Jérôme : aider mon papa ?! Comment ?!

Madisson : la loi nous protège. Je dois en parler…

Héléna : tu mettras  notre père en prison ?

Madisson : Il n’ira pas en prison, mais il n’y a que la loi qui va l’inciter à se faire aider par un spécialiste, s’il veut continuer à vivre parmi nous…

 

Les acteurs se lèvent, avancent vers les téléspectateurs et disent tous ensemble 

 

Tous les acteurs : toute personne qui recourt à la violence dans toutes ses formes, envers sa compagne ou ses enfants ou des animaux de compagnie, est une personne anormale, fatiguée, et il faut qu’elle se fasse aider avant qu’elle ne soit punie par la justice.

  • Auteur : Rmili Fatiha
  • Date de parution : 19/03/2017
  • Thème : La violence
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